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Les fautes commises lors de la lapidation des djamras

12-08-2017

Question 34420

Quelles sont les fautes commises lors de la lapidation des djamras?

Texte de la réponse

Louange à Allah.

Il a étérapportéde façon sure que le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a lapidéla djamra al-aqaba, la plus éloignée ( de Mouzdalifah) mais la plus proche de La Mecque àl’aide de sept cailloux, àl’aurore du jour du sacrifice, en prononçant la formule Allah akbaràchaquelancement . Les cailloux lancés étaient àpeu près de la taille du poids chiche.

Ibn Madja a rapporté( 3029) d’après Ibn Abbas (P.A.a) selon lequel le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) lui a dit au matin du jour de la lapidation alors qu’il était sur sa monture:  va piquer des cailloux pour moi. Je lui en ai trouvésept de la taille du poids chiche. Il les tint dans sa main et dit: Ce sont des cailloux comme ça que vous devez lancer. Evitez l’exagération car vos devanciers n’ont péri qu’àcause de leur exagération religieuse. al-Albani l’a déclaréauthentique dans Sahih Ibn Madjah, 2455.

Ahmad et Abou Dawoud ont rapportéd’après Aicha (P.A.a) que le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: « La circumambulation autour de la Maison, la marche entre Safa et Marwa et la lapidation des djamra ne sont instituées que pur remémorer Allah. Voilàla sagesse qui sou tend l’institution de la lapidation des djamra.

Les fautes que certains pèlerins commettent lors de leur lapidation des djamra se présent sous différentes formes:

La première est que certains d’entre eux croient que la lapidation n’est valide que quand les cailloux sont ramassés àMouzdalifah. C’est pourquoi ils se fatiguent dans le ramassage des cailloux àMouzdalifa avant de se rendre àMina. Ce qui est une erreur car on peut piquer les cailloux n’importe où, àMouzdalifa comme àMina ou ailleurs. Il s’agit de ne prendre que des cailloux .

Il n’a pas étérapportéque le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a piquédes cailloux àMouzdalifa. Dès lors, on ne peut pas qualifier l’acte de sunna car il n’en est pas un. Ce vocable désigne soit un acte , soit une parole, soit une approbation du Messager (Bénédiction et salut osiez sur lui). Le ramassage des cailloux ne s’atteste par aucune des sunna désignées.

La deuxième: certains pèlerins lavent les cailloux par précaution et de peur qu’ils ne soient souillés par l’urine ou parce qu’on croit qu’il est préférable de les rendre propres avant leur usage. Quoi qu’il en soit, le lavage des cailloux reste une innovation car le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) ne l’a pas fait. Prendre pour acte cultuel quelque chose que le Messager (Bénédiction et salut soient sur lui) est une innovation.Si quelqu’un accomplit un tel acte, il fait preuve de stupiditéet perd son temps.

La troisième: certains pèlerins croient que les djamra sont des démons et qu’en les visant ce sont démons qu’ils lapident. C’est pourquoi certains d’entre eux s’y adonnent avec une rare violence et une haine et un dépit exagérés comme s’ils avaient devant eux le démon en chair et en os. Cet acharnement provoque d’importants dégâts.

C’est une fausse croyance car on ne lapide les djalma que pour remémorer Allah Très-haut et pour en faire un réel acte d’adoration.Voici comment:

1.Quand on accomplit un acte pieux sans en réaliser l’utilité, on doit considérer que sa dévotion relève du culte qu’on rend àAllah pour exprimer sa soumission totale envers Lui, le Puissant et Majestueux.

2.Quand quelqu’un se présente sous l’impulsion d’un emportement marquépar une forte haine, on observe qu’il porte un grand préjudice aux autres qu’ils traite comme s’ils étaient des insectes qui ne méritent pas d’attirer son attention. Il ne se soucie pas des faibles puisqu’il se lance comme un chameau furieux.

3.Quand on se trouve dans un tel état d’emportement, on n’adore plus Allah avec sérénité, et la lapidation n’est plus un acte d’adoration. Son auteur délaisse la remémoration instituée en faveur d’autres propos non institués. On l’entend dire: Seigneur, j’exprime ma colère contre Satan et ma satisfaction du Clément. Pourtant la prononciation de tels propos n’est pas instituée pour accompagner la lapidation des djamra. Ce qui est instituéc’est plutôt la répétition de la formule Allah akbar comme le faisait le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui).

4.Mu par ladite fausse croyance , le pèlerin lance de grosses pierres croyant que plus la taille de la pierre est importante plus le coup marquécontre Satan est dur et plus apte àexprimer sa vengeance contre la cible. Un autre pèlerin utilise des chaussures et des bouts de bois et d’autres objets dont l’usage àcet effet n’est pas institué. Si nous jugeons la croyance qui dicte de tels errements comme fausse, que faut-il croire alors comme justification de la lapidation des djamra? A travers, la lapidation des djamra, nous croyons que nous exprimons notre vénération d’Allah le Puissant , le Majestueux et notre volontéde nous conformer àla sunna du Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui).

La quatrième, certains pèlerin se livrent àla lapidation avec insouciance et ne cherchent même pas àsavoir si les cailloux ont atteint leur cible ou pas. Le lancement d’un cailloux ne compte que quand la cible est atteinte ou quand l’intéressécroit fortement que tel est le cas. Il n’est pas nécessaire d’en être sûr, l’attente de la certitude pouvant s’avérer impossible. C’est pourquoi on se contente de la forte croyance d’avoir fait le nécessaire car le législateur ne nous en demande pas plus, même en matière de prière. Le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) dit àpropos du fidèle qui doute du nombre de rakaa qu’il a accomplies:  Qu’il retienne ce qu’il croit juste et termine ce qui reste. Citépar Abou Dawoud,1020. Ce qui prouve la possibilitéde se fier dans toutes les affaires cultuelle de ce que l’on croit fortement juste. C’est une facilitation qu’Allah le Puissant et Majestueux nous a accordée car il est parfois impossible d’atteindre la certitude. Si le caillou tombe dans le bassin, le pèlerin peut avoirla conscience quitte, même si le caillou devait rebondir et sortir.

La cinquième: certains pèlerins croient qu’il faut viser et atteindre la colonne installéau milieu du bassin. Ceci est une erreur car la lapidation reste valide même quand onne touche pas ladite colonne qui ne sert qu’indiquer l’endroit qu’il faut viser. Si le caillou tombe dans le bassin cela suffit. Peu importe qu’il touche la colonne ou pas.

La sixième: certains commettent l’une des plus grosses fautes quand ils poussent leur négligence au point de demander àd’autres d’agir àleur place alors qu’ils sont bien capables de le faire eux-mêmes.C’est une énorme erreur. Car la lapidation des djamra fait partie des rites et pratiques du pèlerinage. Or Allah Très-haut a dit:  Complétez le hadj et la oumra pour Allah. (Coran,2:196) Ce qui signifie qu’il faut bien mener toutes les pratiques du pèlerinage. Aussi faut-il s’en occuper soi-même et ne se faire remplacer par personne.

Certains se disent : la bousculade est intense et elle m’est insupportable. Nous leur répondons: il est vrai que la bousculade s’intensifie quand les pèlerins arrivent àMina àpartir de Mouzdalifah en début de journée, mais il est tout aussi vrai qu’elle ne l’est plus en fin de journée et au cours de la nuit. Si vous ne pouvez pas accomplir l’acte dans la journée, faites-le dans la nuit car on peut l’y faire, même s’il reste préférable de le faire dans la journée. Toutefois, accomplir l’acte avec sérénitéet calme pendant la nuit vaut mieux que de le faire dans la journée dans un état oùl’on agit comme si on luttait contre la mort àcause de l’intensitéde la bousculade. En effet, il se peut qu’en cet état les cailloux lancés ne parviennent pas àleur cible. En somme, quand quelqu’un évoque la bousculade comme prétexte, nous lui disons qu’Allah a fait qu’il y’a une grande latitude. Car vous pouvez lapider les djamra dans la nuit.

Il en est de même pour la pèlerine qui craint que la lapidation ne soit trop difficile. Elle peut retarder l’acte jusqu’àla nuit. C’est pourquoi le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) n’a pas autoriséles faibles parmi les siens comme Sawdah bint Zamaa et compagnies  àne pas pratiquer la lapidation personnellement et às’y faire remplacer- ce qui est pourtant permis-. Il se contenta de leur permettre de quitter Mouzdalifah vers la fin de la nuit pour pouvoir pratiquer la lapidation avant l’arrivée de la foule. Voilàla plus grande preuve du fait que la pèlerine ne doit pas se faire remplacer àla lapidation pour simple raison qu’elle est une femme.

La véritéest que celui qui se trouve incapable de pratiquer la lapidation personnellement, ni dans la journée ni dans la nuit, celui-làest autoriséàdonner procuration àquelqu’un pour faire l’acte àsa place àcause de son incapacitéàle faire. Il a étérapportéque les compagnons procédaient àla lapidation àla place de leurs enfants incapables de s’y livrer. En tout état de cause, faire preuve de négligence àcet égard en se faisant remplacer àla lapidation des djamras, en l’absence d’une excuse qui empêche le pèlerin de le faire lui-meme, reste une grosse erreur car cela revient àsous estimer la pratique cultuelle et àdélaisser l’accomplissement d’un devoir.

Erreurs commises par des pèlerins
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